mardi 13 septembre 2016

Bernie Sanders, au secours : il y a deux « malades » dans la course à la Maison Blanche ! (Art.387)


On ne peut pas rester les bras croisés, alors que ce qui se joue aux Etats-Unis, influencera directement ou indirectement, en partie aussi, l’avenir de la planète et de la majorité d’entre nous, aussi bien sur le plan politique que sur le plan écologique, pour les quatre prochaines années.

Qu’un démagogue comme Donald Trump soit prêt à tout pour attaquer son adversaire politique, n’a rien d’étonnant. Ce qui l’est, c’est l’attitude des médias face à ce comportement peu loyal. Au lieu d’élever le niveau général du débat politique, certains journalistes surfent sur les vagues populistes créées par ce politicard de la dernière pluie. Et encore, ce n'est pas lui qui est à l'origine de ce long weekend d'info surréaliste ! Toutefois, c'est bien lui qui a lancé le modus operandi il y a quelques semaines. Alors, voici une revue de presse concernant les dernières nouvelles de la campagne présidentielle américaine, vue d’Europe, allant de l’article le plus sobre au plus sensass.

- « Quelles conséquences pour Hillary Clinton après ses problèmes de santé », Libération
- « Les rumeurs sur la santé de Hillary Clinton relancées après son malaise », Le Soir
- « Peut-on faire un malaise à cause d'une pneumonie (comme Hillary Clinton)? », Huffington Post
- « Pneumonie d'Hillary Clinton : "le premier tournant de la campagne" », Europe 1
- « Malaise d’Hillary Clinton : les spéculations sur sa santé mentale », LCI
- « Le week-end pourri d’Hillary Clinton », France TV
- « Du coup de chaud à la pneumonie, la candidate fragilisée », Nouvel Obs
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« Hillary Clinton dans une mauvaise passe », Le Monde
- « Hillary au plus mal... Sa campagne est en panne sèche », Le Point
- « Christian Delporte (historien) : ‘Le malaise d'Hillary Clinton est un coup de tonnerre politique’ », Le Figaro
- « Hillary Clinton a-t-elle une doublure? », Métro
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« Un zombie nommé Hillary », Courrier international (d'après The Washington Post)

Stupéfiant ! Ils sont restés des heures à débattre de l’origine de la « toux » et de la « perte d’équilibre » d’Hillary Clinton, il faut le faire ! Les plus sérieux ont évidemment dépassé cet état primitif de la discussion. Ils se sont affrontés sur le terrain de la « transparence » pour savoir si la candidate démocrate avait menti sur son état de santé, ce qui serait un manque de « crédibilité » à ce qu’il parait, il faut le faire aussi ! Au lieu de débattre des graves problèmes de l’environnement dans le monde, des chances et des risques du traité transatlantique en cours de négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis, de la politique étrangère américaine mitigée au Moyen-Orient, la planète est réduite à suivre l’évolution de la NFS, numération formule sanguine, des candidats à la magistrature suprême américaine, par la faute de certains journalistes.

Toujours est-il qu’à ce stade, deux réflexions s’imposent :

1. Entre une malade « dont la santé est altérée », selon la définition du mot dans le dictionnaire, qui le sait et qui se soigne, et un malade « qui ne jouit pas de toute sa raison », selon la définition du même mot dans le même dictionnaire, qui l’ignore et qui ne se soigne pas, nous sommes confrontés à un dilemme politique, duquel il est aisé de sortir. D’où mon 2e point.

2. Il serait utile que le Parti démocrate envisage sérieusement et au plus vite, dans ces conditions atmosphériques présidentielles turbulentes, populistes et malsaines, de confier à Bernie Sanders, l’antidote de la trumpisation des esprits et des campagnes électorales, la mission de mettre le cap sur la Maison Blanche, dans ce qui pourrait s’apparenter à une course de relais.

Comme je l’ai mentionné en avril dernier, il est impossible d’assister sans réagir à l’affrontement entre un gentleman (Bernie Sanders), une hypocrite (Hillary Clinton) et un bouffon (Donald Trump), sachant que le vainqueur influencera en quelque sorte nos vies, même de l’autre côté de l’Atlantique et du détroit de Gibraltar. A l’époque je me suis demandé, s'il ne fallait pas que Birdie se maintienne dans la course à la Maison Blanche, après les primaires. Le temps me donne raison. Les Etats-Unis et le monde méritent mieux qu'une Clinton et qu'un Trump. L’homme qui veut humaniser les Etats-Unis et le monde, est le mieux armé pour battre Donald Trump. Ce qui s’est passé ce weekend est un signe du destin. L’ignorer comme si de rien n’était et il sera forcément de mauvais augure. Pour gagner face à un démagogue de la trempe de Trump, il faut soit être plus populiste que lui, soit avoir son antidote. Etre ou avoir, telle est la question aujourd'hui. Alors, de deux choses l'une : soit Hillary Clinton devient plus populiste que Donald Trump, soit elle doit passer le relais à Bernie Sanders, son antidote.